En Iran comme ailleurs, les travailleurs/ses doivent avoir le droit de s’organiser comme ils et elles le décident !
Une fois de plus, nous dénonçons la répression exercée par le pouvoir iranien envers plusieurs militants ouvriers, victimes d’agressions, d’emprisonnement, de tortures.
Shahrokh Zamani, membre du Comité de Suivi pour la Formation d’Organisations Ouvrières Libres en Iran et du Syndicat des Peintres de Téhéran, a été arrêté le 5 juin 2011, puis condamné à 11 ans de prison. Comme des centaines d’autres, son seul « crime » est de défendre les droits des travailleurs et des travailleuses et de constituer un syndicat. Pendant sa détention, Shahrokh Zamani a subi de graves tortures et des cruautés. Il est actuellement détenu à la prison Rajaee-Shahr.
Shahrokh Zamani s’adresse au mouvement ouvrier international à travers une lettre écrite en prison, que nous reproduisons au verso. Ce qu’il décrit, correspond à ce que subissent de très nombreux/ses militant-es qui luttent pour les droits syndicaux, politiques, humains, les plus élémentaires, mais niés par le pouvoir iranien.
Reza Shahabi, membre du bureau exécutif du Syndicat des Travailleurs de la Compagnie de Bus de Téhéran et Banlieue, a été condamné à 6 ans de prison ferme : un an pour « propagande contre le régime » et cinq ans pour « conspiration avec l'intention de porter atteinte à la sécurité nationale ». De plus, il est condamné à reverser à l'Etat la somme de 3 000 euros provenant d'une collecte de solidarité récoltée par de nombreux travailleurs pour aider les familles des syndicalistes emprisonnés. Enfin, après avoir purgé sa peine, il lui sera interdit pendant 5 ans de s'exprimer en public ou de donner des entretiens. Chaque jour qui passe accentue la torture infligée à ce militant ouvrier dont la santé s’est considérablement dégradée.
Nous exigeons la libération immédiate de tous les syndicalistes emprisonnés, dont Mohammad Jarahi et Behnam Ebrahimzadeh, membres du Comité de Suivi pour la Formation d’Organisations Ouvrières Libres en Iran, Rasoul Bodaghi, membre de l’Association Syndicale des Enseignants, Abdolreza Ghanbari, enseignant arrêté en 2009 et menacé de la peine de mort, et de nombreux/ses autres militant-es impliqué-es dans différents mouvements sociaux.
L’Union syndicale Solidaires assure tous ces camarades de sa pleine solidarité et fait connaître leur situation à travers ses publications et celles des organisations membres de l’Union.
Dans la suite du travail unitaire en solidarité avec les camarades d’Iran, mené depuis plusieurs mois par CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU, l’Union syndicale Solidaires propose aux autres organisations syndicales françaises de s’adresser ensemble aux autorités iraniennes pour demander la libération des syndicalistes emprisonné-es.
L’Union syndicale Solidaires transmet également l’information aux syndicats d’autres pays, pour renforcer la solidarité internationale.
Liberté pour nos camarades d’Iran !
Le 7 novembre 2012
Au Verso, la lettre de prison de Shahrokh Zamani, militant ouvrier
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